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Quand on entend "la vie est dure" la signification n’est pas la même pour tout le monde. La vie n’apporte pas les mêmes malheurs quotidiens à un malade en proie à une thérapie douloureuse qu'à une femme mondaine dont le coiffeur a manqué sa coloration. Questions de circonstances !
Tous les mots ont des nuances que leur donnent le cœur et l’émotion. Les mots auraient-ils le sens qu’on leur prête ? Un peu. La vie est comme le mur bleu des studios de télé ; il reste bleu, mais le réalisateur y projette les images qu’il désire, tous les téléspectateurs regardent ces images et ne réalisent pas qu’ils ne regardent en définitive qu’un mur bleu.
Notre vie est un mur bleu, ce que nous voyons change avec l’humeur et avec les mots des autres.
Vous a-t-on déjà dit "va voir là-bas si j’y suis?" Les choristes le chantent en version améliorée "va sur ton chemin", Renaud le dit sans ménagement "casse-toi, tu pues ". Et puis un jour on se dit et pourquoi pas? Pourquoi ne pas aller voir là-bas.
Tous ceux qui vous ont envoyé "là-bas pour voir" ont crée votre "ailleurs" et c'est cet "ailleurs" qu’on a dans la tête et qui fait dire à ceux qui nous entourent: "laissez-le, il a la tête ailleurs".
Ailleurs le ciel est plus bleu, l’herbe plus verte, l’amour plus sincère… On dit trop aux gens "va voir ailleurs", alors ils y vont. Et "ailleurs" on leur dit "bienvenue ici".
Mais "là-bas" ou "ici", on rêve toujours d’être "ailleurs".
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