Il y a le pays de là-bas, celui dont on rêve derrière ses yeux et qui cogne parfois dans les tempes et que personne personne ne devine qu'on y rêve, le pays intouchable, inaccessible et pourtant si présent...
Il y a le paradis artificiel, celui dans lequel on s'enfonce avec plein de cacophonies dans les oreilles pour ne pas entendre la petite voix qui dit que non, qui dit qu'on y perd jusqu'à son âme. Et que peut-on faire d'un corps ou d'une vie sans âme, je vous le demande...
Il y avait bien le paradis sur terre, mais il a disparu des catalogues, plus moyen de le trouver, même pas chez les VIP, juste quelques miettes parfois dans des endroits inattendus, ordinaires ou marginaux. Pas de prix pour ce paradis, faut se défaire de ses peaux et de ses oripeaux et accepter de se laisser toucher. Oui...
Il y a le bout du monde, qu'on n'est pas près d'atteindre encore et c'est tant mieux (ou tant pis), parce que derrière il y a la chute dans le gouffre du néant. Ça fait peur hein, dit comme ça? Mais peut-être le néant est-il plus facile à vivre que le non-néant, qui peut le dire?
Il y a le pays qui n'existe pas encore, celui de la quête, des questionnements, des remises en question, des départs. Il faut du courage parfois pour partir, contrairement aux idées reçues. Les idées reçues sont des bonsaïs, vous savez bien, ces plantes soi-disant très jolies, très élégantes, à qui on coupe les ailes trois fois par an, clac d'un coup de cisailles bien placé...
1 commentaire:
Et il y a ton pays, fait de fragments de tous les autres, pour lequel ton imagination ouvre des possibles pour rendre l'ensemble cohérent.
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