Lilypie 2ème anniversaire Ticker

mardi 29 janvier 2008

Nouvelles d'un jeune retraité flyé

Chers lecteurs, voici un texte de notre écrivain occasionnel... mon fabuleux beau-père!

Salutations!

J'ai le goût de mémérer et de partager mon bien-être (non, je suis sobre):

Six mois plus tard je tiens à vous remercier, encore peut-être. Même si je n'ouvre pas les diaporamas, que je ne réponds pas tout le temps au téléphone ni aux courriels et que je ne suis pas souvent chez moi, ça ne veut pas dire que je ne pense jamais à vous, travailleurs ou retraités. C'est que je suis occupé. Ne riez pas, c'est très sérieux. Auparavant, lorsque j'entendais les vieux retraités me faire accroire qu'ils manquaient de temps pour laver leurs vitres, faire leurs rapports d'impôt ou leur magasinage des fêtes, je me disais bien sûr, ils doivent être désorganisés en baptême ou rivés devant la télé à regarder des niaiseries... Bien vous savez quoi? Les vieux avaient peut-être raison.

En effet, comment voulez-vous que je trouve le temps pour en donner quand j'en manque! Il y a seulement 24 heures dans une journée, après avoir dormi, mangé et joué, ça prends tout de même une très bonne gestion pour réussir à garder sa pelouse vierge de toute mauvaise herbe, pour balayer son asphalte de tout flocon de neige et pour tenter de mémoriser les dernières variations de rumba! Sans compter qu'il faut constamment surveiller les aubaines, éviter les embouteillages, encourager des gens, planifier des voyages, lire le guide des vins, astiquer ses pneus et vider le lave-vaisselle! Je suis chanceux parce que ma blonde m'aide beaucoup, il lui arrive même parfois de m'apporter un verre ou un fruit lorsque je suis retenu dans le hamac, la balançoire, la piscine, la terrasse ou pire encore, lorsque je suis occupé dans mon bain, dans la salle de musique, dans la chambre de lecture ou dans l'atelier de bricolage.

Que voulez-vous... Cette semaine j'ai finalement défait mes boîtes de paperasses et de vêtements en souvenir du bureau puis j'ai relu mes cartes de retraite ou courriels de l'été dernier. J'aurais pu expédier ces remerciements au double ou au triple des destinataires, mais c'est vous qui m'avez le plus marqué, soit par votre comportement ou par vos témoignages. Certains commentaires étaient vraiment touchants et je vous en suis très reconnaissant. Après 36 ans à servir la société, ma bien-aimée et moi sommes infiniment heureux d'avoir finalement cette possibilité de savourer le vrai bonheur. Une retraite préparée et anticipée s'avère sans aucun doute le plus beau cadeau de notre vie.

Quand on est enfant, il faut écouter et étudier pour avoir le droit d'aller jouer, quand on est ado il faut étudier encore plus fort et commencer à travailler pour jouer un peu, mais à l'âge adulte on en a pour au moins une bonne trentaine d'années à se surpasser pour donner du confort à notre famille et malheureusement on ne joue plus qu'à l'occasion. En fin de carrière on joue rarement car on jongle souvent entre les derniers défis professionnels et le luxe tel l'achat d'un spa ou de fenêtres neuves. Il n'y a absolument rien de mal à l'abondance, mais l'illusion que le bonheur y est relié, c'est de la pure foutaise. Vous connaissez sûrement des millionnaires tristes et des clochards heureux, l'inverse est aussi vrai. La majorité pense retraite financière alors qu'il faudrait davantage, je crois bien humblement, penser retraite psychologique. En accrochant ses patins un peu avant l'âge d'or véritable, on accomplit deux bonnes actions: d'abord on çède la place aux plus jeunes qui en on bien besoin et on se récompense en jouant, tout le temps!!!

En toute modestie, j'aimerais encourager les jeunes en rappelant l'importance d'un fonds de pension, de REER ou d'économies ainsi que d'une modeste maison. Les pièges à éviter sont l'endettement, le divorce et le surmenage. Pour ceux qui sont déjà à mi-chemin, si jamais des épreuves majeures se dessinent en cours de route, se rappeler qu'il n'est jamais trop tard pour changer complètement sa vie et agir immédiatement en conséquence. Enfin, pour tous ceux dans la cinquantaine qui sont plus ou moins heureux avec leur conjoint, leur job, leurs finances, leur lieu de résidence ou les pressions sociales, ils ont le choix de subir ou savourer ces dernières années de vie.

Finalement, ne croyez pas complètement les actuaires, analystes et planificateurs qui suggèrent une deuxième carrière ou des placements à risques, car la longévité moyenne au Québec s'avèrerait dans les faits actuellement de 70 ans pour un homme et de 77 ans pour une femme. Grâce aux profits qu'ils font avec nous (autant les hypothèques, les placements et le résiduel de votre retraite non utilisé), ils oublient de dire qu'entre 50 et 65 ans, plus de la moitié des travailleurs ou retraités éprouveront des problèmes de santé physiques ou psychologiques divers, subiront des imprévus familiaux ou sociaux significatifs, que plusieurs échoueront financièrement et qu'ils n'auront jamais la chance de réaliser leurs rêves... S'il est vrai que la moitié des hommes vivent entre 71 et 81 ans, n'oubliez surtout pas que l'autre moité meurt entre 59 et 69 ans, après avoir été malade! La réalité, c'est ça.

Par conséquent, j'ai fait le choix de divorcer en 2000, de resserrer mes finances en 2003 et de lâcher ma job en 2007. Dans mon cas, ce fut le jackpot! Chacun a évidemment droit à sa perception de la vie et à la réalisation personnelle de ses objectifs. Je profite simplement de l'occasion pour provoquer des réflexions et pour vous dire que je suis un des hommes les plus heureux de la planète, par choix, et que ça n'a aucun rapport avec les orgasmes ou les finances. Le bonheur est à l'intérieur de chacun d'entre nous. Si je crève demain, j'aurai réussi à le connaître pendant quelques années et c'est absolument merveilleux. Tout en étant conscient que notre dernière heure est imminente, il est bon de se garder du temps pour s'amuser, réaliser ses passions, voyager et s'épanouir, jouir de ses hobbys, pratiquer ses sports, pleurer en regardant un film d'amour, écouter attentivement les gens positifs autour de nous et surtout, avoir le courage de leur dire qu'on les aime inconditionnellement, parce qu'on a pas de temps à perdre...

Bye bye et à bientôt! Merci et bonne fin de journée!

Vive la retraite!!!

vendredi 11 janvier 2008

Le centre

J'ai perdu les ceintures changeantes des horizons,
La mue des hivers, le décompte des moissons;
J'ai perdu la terre chaude et ses couvées,
La babel des nuages et ses échos levés;
J'ai perdu l'ornement qui trompe le visage,
Le déroulement des gestes parés comme des présages;
J'ai perdu tout le cercle à courir vers le centre,
J'ai quitté le jeu pour comprendre ton silence,
J'ai oublié la toupie chantante de mes jours
Pour ce point immobile et seul de l'amour.

Photo: http://coeficiencenet.typepad.com/

jeudi 10 janvier 2008

Les années défilent

Et ne se ressemblent pas. L’an dernier, les fêtes avaient été un feu roulant d’invités, de visiteurs, de sorties, de bouffe. Cette année, c’est le calme. D’abord parce que l’année a été difficile, il faut bien se l’avouer. Malgré toute ma volonté de ne voir que le positif et d’en être reconnaissante. Alors que les fêtes ne soient pas un tourbillon, c’est presque parfait.

Depuis hier, j’essaies de faire mon bilan de 2007. Une année de grands changements, mais pas sûre encore vers quoi. Une réalisation douloureuse de la fragilité des choses, de l’importance de profiter de chaque instant. Mais il n’y a pas eu que de grandes peines : 2007 a aussi été pleine de bonheurs, de joies, de moments parfaits. L’avantage de tenir un blogue, c’est de garder une trace pour soi de ces petits moments qui contrebalancent le reste.

J’ai aussi relu chacun de vos commentaires et je me suis passé une réflexion sur la qualité des gens qui sont intervenus ici. Je n’ai jamais été obligée de censurer qui ou quoi que ce soit et j’en suis ravie. Bloguer permet aussi de découvrir des gens qui autrement n’auraient jamais croisé ma route parce que mutuellement, nos histoires nous ont interpellées.

2007 aura été une année difficile, mais une année qui m’aura permis de grandir. Grâce à ma famille, à mes amis.

2008 sera une année exceptionnelle, me prédisent toutes les madame Minou de ce monde. Et pour une fois, j’ai envie de les croire: elle sera exceptionnelle car vous m’accompagnez!

mercredi 2 janvier 2008

Les périples hivernaux de Mr.X et de sa formidable compagne

J'ai reçu un formidable courriel aujourd'hui de mon beau-père et il m'a bien fait rigoler. Je souhaitais le partager avec vous, avec son accord...le voici!

Elle commence avec fracas cette année 2008! En effet, je n'ai jamais vu autant de neige au Jour de l'An ici dans les Laurentides, c'est un record (quelques photos ci-jointes, dont ta nouvelle souffleuse). Ce matin, le vent nous gelait les grelots (ou collait les babines pour les filles), les flocons se disputaient la course pour se faufiler dans nos bottes et les vertèbres des arbres suppliaient le soleil de les enlacer avant de craquer. Au déjeuner ce matin, les vieux habitués discutaient d'une pénurie mondiale de pelles, même qu'hier, un d'entre eux s'était fait volé ses deux pelles neuves qui étaient sécurisées dans sa voiture, stationnée à ce même restaurant. D'ailleurs il leva les yeux et scruta lentement tous les clients comme si un d'eux avouerait soudainement son crime, sans succès. Puis, secouant habilement ses bottines de construction délaçées et en martelant la table d'un poing assez impressionnant merci, il enchaîna de sa voix rauque ténor "Dans mon temps, blablabla".

Bref, ça fait jaser l'hiver, ça fait rouler l'économie aussi, même que chez "Gros et Martireault" ils paient les deux taxes! Who cares! OK, assez de niaisage, passons aux choses sérieuses. Après avoir supprimé une multitude de diaporamas et reçu maints voeux, après avoir laissé ma fiançée conduire à quelques reprises, après avoir relu les magnifiques cartes de Noël et défait les parures de l'arbre, il ne reste plus qu'à payer Visa, les assurances, les taxes, la marge de crédit, bref les fêtes sont finies! Ma douce moitiée en profite donc pour vous souhaiter un très bel hiver et moi un très beau printemps! Merci encore de nous avoir reçus, d'avoir partagé cette bonne bouffe, vos rires et vos sourires contagieux. Bientôt ce sera le temps de l'impôt, puis du chocolat, suivi des mini-jupes. Savourons donc ces délicieuses secondes de la vie, partageons notre empathie, mordons à pleines dents dans les défis et aimons-nous à l'infini... Bonne année!

Je vous aime aussi à l'infini!

mardi 1 janvier 2008