Lilypie 2ème anniversaire Ticker

vendredi 20 avril 2007

Au seuil de l’abattoir

Ils étaient arrivés là, au plus haut de l’éternité du monde. Ils s’étaient arrêtés, frappés de la stupeur blanche et la tentation fut grande de basculer dans le vide ou peut-être était-ce le plein, comment savoir ? L’homme et la femme immobiles se tenaient par la main et leurs sens alertés dévoraient en silence ces paysages démesurés. Ils croyaient voir les mêmes choses, entendre les mêmes sons, respirer le même air libre et sauvage. Et parce qu’ils étaient sûrs de vivre ensemble un moment de grâce, leurs doigts s’entremêlaient de tendresse infinie.

Mais tandis que l’homme contemplait subjugué les pétillements du soleil levant sur la neige frémissante, la femme se prenait à regretter que les rochers d’en face fussent orphelins de la caresse du soleil et du moelleux de la neige. Les rochers noirs faisaient tache cruelle sur son bonheur blanc.

- Ici on est à l’abri du vent … dit l’homme d’une voix feutrée. La femme alertée par ces paroles, leva le visage et le présenta au soleil, les yeux fermés. Pas un souffle de vent en effet à respirer en gourmandise. Mais elle, elle aimait d’un amour fou le vent sauvage qui giflait le visage et l’appelait sans cesse à la fougue, au meilleur d’elle-même.

- Il fait à ce point silencieux, murmura-t-elle d’un ton étrange, qu’on n’ose même pas respirer, qu’on n’ose même pas vivre. C’est trop immense, trop large, trop démesuré… Je t’en prie, il nous faut redescendre, revenir à la vie. Personne ne sait où nous sommes, les sentiers eux-mêmes l’ont oublié… L’homme la regarda soudain et ne la reconnut pas. La femme répondit à son regard et vit à ses côtés un étranger qu’elle ne connaissait pas. La neige implacable, l’infini blanc et vallonné de ces lieux perdus, le souffle irréel du vent dans les hauteurs, les rochers d’encre du monde d’en face, les avaient en un instant, séparés pour toujours. Même l’effort timide et lumineux du soleil levant fut vain. Leur amour s’enterra d’un seul coup dans ce tombeau immaculé.

Quand les blogs meurent...

Véritables stars du rock consumés par la gloire, sacrifiés sur l’autel de la notoriété virtuelle, les dinosaures de la bloggospère s’éteignent un à un.

Certains font face aux affres d’une fin sans gloire et meurent rongés par l’alcool et la cocaïne dans l’indifférence et l’oubli, tentant quelques posts désespérés pour raccrocher un public déjà bien loin. Terrible loi du marché, des mythes transformé en has been, quand le verni craque et les paillettes retombent. Lente agonie d’anciens demi-dieux, descente aux enfers d’anges autrefois sanctifiés par un lectorat avide et conquis.

D’autres arrêtent les frais avant la chute et se retirent, sentant que le sommet est aussi le bord du gouffre. Il n’y a plus de passion, plus d’envie, seulement le clinquant et l’artifice. La vérité des débuts, écrasée par trop d’éloges et de commentaires, a fait place à un système, une recette, je vous donne ce que vous voulez et fini l’authentique et le spontané. Les lecteurs sont encore là, souvent même de plus en plus nombreux, mais, sans l’effet psychotrope euphorisant de la décharge créative, la star craque et abandonne brutalement, laissant une cohorte de fans hébétés, abasourdis par l’incroyable nouvelle.

Et puis il y a les légendes vivantes, ceux qui brûlent toute leur essence intérieure, qui donnent tout et cherchent à mourir sur scène. La rage dans le clavier et le combat ultra médiatisé contre ses démons qui tourne mal. Il écrit, efface, tempête, arrête sa carrière et reprend deux jours plus tard parce que c’est trop dur, il se déteste autant qu’il aime son image infiniment magnifiée. Il cherche l’amour et crache sa haine, vomi la blogeoisie dont il fait partie. Le cinquante septième arrêt est le bon, définitif, véritable James Dean de l’écriture, overdose, prise de tête dans sa baignoire, suicide textuel inattendu.

On en parle avec une larme au coin de l’œil, le bon vieux temps, l’age d’or. C’étais la grande époque, les pionniers, Led zep de la phrase, esprit communautaire farouchement alternatif, vif, nerveux, électrique. Bloggosphère et Jack Daniel’s, comments chargés au LSD. Tournées triomphales aux quatre coins des liens, Paris – Montréal – Bruxelles dans la semaine, femmes nues dans les loges et hôtels de luxe.

Terminé. Les rescapés ne s’enthousiasment plus. Reste les vieux, mémoires vivantes, vestiges d’un ancien monde. On salue les mastodontes, sorte de Rolling stone qui tournent encore, le talent est là mais la fougue n’est plus la même. Aujourd’hui c’est la foultitude, des milliers de blogs qui asphyxient le marché, des éphémères, un tube puis plus rien, des grandes plates-formes commerciales liées à des majors, la mort programmée.

Qu’on se le dise « Blog’n’roll is dead ».

Mais pas encore le mien ;)

mercredi 18 avril 2007

Et si je tombais sur moi...?

Et si, au détour d'une route, je tombais soudain sur moi?
Serais-je étonnée comme devant une étrangère qui n'aurait avec moi rien de commun?

Serais-je déçue de n'être que moi, si quelconque, si banale, si terne?

Serais-je au contraire et d'emblée en pleine connivence, émerveillée de me trouver dans une étrange complicité sans avoir eu à prononcer une seule parole?

Passerais-je mon chemin, indifférente ou impassible? Tenterais-je au contraire d'entrer en contact avec ce double dont j'ignorerais tout, mais qui m'intriguerait tant qu'il me faudrait absolument percer l'énigme?

Sorcière ou princesse

La nuit, en s'endormant, elle ouvrait sa mémoire.
Elle entrebaillait la porte de chêne lourd de sa grande armoire et s'y glissait en silence. Il ne fallait surtout pas que quelqu'un soupçonne qu'elle allait pendant deux ou trois heures partir dans les profondeurs de sa vie, qu'elle allait selon son humeur se déguiser sorcière ou princesse.

Elle se nichait bien serrée dans une couverture qu'elle avait placée là pour accueillir ses rêveries solitaires. Elle s'abandonnait à l'ivresse de partir dans sa tête. Promesses d'aventures jamais déçues pour la fillette qui alors devenait audacieuse et rebelle.

Quand elle décidait de s'habiller princesse, ses yeux se coloraient de douceurs bleues et de paroles de miel. Elle s'allongeait sur la couverture, les lèvres tendues pour recevoir le baiser qui l'éveillerait à la vie qu'elle appelait de toute son âme. Parfois même, elle ouvrait les bras dans l'appel éperdu des caresses qui tiraillaient son ventre de si étrange façon parfois...

Quand une journée pétrie d'interdictions la conduisait à devenir sorcière, elle se redressait au contraire, les pupilles dilatées et vengeresses, amazone ou louve, elle ne savait pas trop. Alors elle était un peu effrayante, la fillette aux prunelles grises, à la chevelure noire ébouriffée.
Et s'il arrivait que sa mère entrât dans la chambre de ses insomnies vagabondes, elle lançait les bras au ciel, se plaignant de ne pas reconnaître comme sienne, cette enfant si différente qu'on aurait pu la croire engendrée par une vraie sorcière, d'un temps révolu, de celles qu'on condamnait au bûcher, vous voyez...

C'est ce qu'elle disait en criant, en reconduisant l'enfant de force dans le lit déserté et froid.
Et la fillette déjà louve, prenait cela pour un compliment.

mardi 17 avril 2007

Je connais des pays...

Il y a le pays d'avant, celui de l'enfance dont on garde pour toujours la nostalgie heureuse ou la détresse collée sur sa vie comme un chewing-gum sous un soulier. Mon enfance est un chewing-gum qui s'est collé dans mon dos, je ne sais même plus qu'il est là.

Il y a le pays de là-bas, celui dont on rêve derrière ses yeux et qui cogne parfois dans les tempes et que personne personne ne devine qu'on y rêve, le pays intouchable, inaccessible et pourtant si présent...

Il y a le paradis artificiel, celui dans lequel on s'enfonce avec plein de cacophonies dans les oreilles pour ne pas entendre la petite voix qui dit que non, qui dit qu'on y perd jusqu'à son âme. Et que peut-on faire d'un corps ou d'une vie sans âme, je vous le demande...

Il y avait bien le paradis sur terre, mais il a disparu des catalogues, plus moyen de le trouver, même pas chez les VIP, juste quelques miettes parfois dans des endroits inattendus, ordinaires ou marginaux. Pas de prix pour ce paradis, faut se défaire de ses peaux et de ses oripeaux et accepter de se laisser toucher. Oui...

Il y a le bout du monde, qu'on n'est pas près d'atteindre encore et c'est tant mieux (ou tant pis), parce que derrière il y a la chute dans le gouffre du néant. Ça fait peur hein, dit comme ça? Mais peut-être le néant est-il plus facile à vivre que le non-néant, qui peut le dire?

Il y a le pays qui n'existe pas encore, celui de la quête, des questionnements, des remises en question, des départs. Il faut du courage parfois pour partir, contrairement aux idées reçues. Les idées reçues sont des bonsaïs, vous savez bien, ces plantes soi-disant très jolies, très élégantes, à qui on coupe les ailes trois fois par an, clac d'un coup de cisailles bien placé...

Il y a le monde intérieur, celui dans lequel je me blottis parfois. Ou bien sans partir ailleurs forcément, celui dans lequel je me tapis quelques minutes en descendant au plus profond de moi-même, pour retrouver ma source vive, là où je peux me désaltérer.

Ne fermez pas la porte

Ils vont et viennent, inlassablement
ils partent et puis reviennent.
C'est la longue caravane des hommes et des femmes
et puis des enfants aussi
avec dans leurs bagages seulement l'Espérance
je vous en prie, ne fermez pas la porte...

Ils viennent du bord de leur rivage
du haut de leurs collines
ou des coins sombres de leur ville.
Ils ont sur le visage la couleur de leur terre
et dans la bouche les mots de leur pays
on ne les comprend pas toujours.
Ils nous déroutent souvent, nous inquiètent parfois
ne fermez pas la porte...

Ils sont parfois si différents de nous
et pourtant si semblables
qu'importe leurs coutumes
dans leur poitrine bat un coeur semblable au nôtre
capable d'aimer, capable d'espérer
ne fermez pas la porte...

Ce qu'ils ont dans le coeur se lit sur leur visage
l'inquiétude et l'angoisse, ils les racontent sans paroles
il n'y a qu'à voir les mains
il n'y a qu'à voir les yeux
c'est une langue universelle
qu'on n'apprend pas sur les bancs de l'école.
Je vous en prie ne fermez pas la porte...

Ça ne s'explique pas je crois

Tu vois, ce petit bonheur-là, je ne suis pas capable de l'expliquer longuement. Je veux dire, avec des mots de philosophe.

Je range deux trois trucs dans la cuisine, j'écoute deux trois trucs à la radio, je regarde deux trois trucs à la TV, je dis deux trois mots à mon copain, je tape deux trois mots sur le blog, je fais deux trois pas dehors, enfin je surveille comme ça d'un oeil mes choses de la vie ordinaire, et soudain ça se passe... je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment, mais je me sens traversée par un grand élan de bonheur.

Ca ne s'explique pas, je crois, C'EST...

dimanche 15 avril 2007

Mon amende est de...

Tag de mon ami JS! Mon amende est de 490 $.
Vous n'avez pas à confesser vos réponses, seulement le montant de votre amende.

1- Fumer du Pot-- 10$
2- Fait de l'acide -- 5$
3- Déjà fait l'amour à l'Église-- 25$
4- Vous réveiller le lendemain matin ne sachant pas qui est la personne à vos côtés-- 40$
5- A déjà fait l'amour avec quelqu'un d'un site de rencontre-- 25$
6- A fait l'amour pour de l'argent-- 100$
7- A fait l'amour avec un puertoricain-- 20$
8- A déjà vandalisé quelque chose-- 20$
9- A fait l'amour sur le lit de vos parents-- 10$
10- A déjà battu quelqu'un-- 20$
11- Vous êtes fait voler-- 10$
12- Vous habiller comme le sexe opposé-- 10$
13- Vous faire donner de l'argent pour vous deshabiller-- 25$
14- Tomber en amour avec un danseur ou danseuse nu-- 20$
15- Embrasser quelqu'un dont vous ignorier le nom-- 10$
16- A déjà flirté avec quelqu'un du meme sexe au travail-- 15$
17- Déjà conduit ivre-- 20$
18- A déjà travaillé ivre-- 50$
19- A déjà utilisé des jouets sexuels-- 30$
20- Vous souler, perdre connaissance et ne pas se souvenir de la nuit d'avant-- 20$
21- Vous baigner nu-- 5$
22- A fait l'amour dans une piscine-- 20$
23- Embrasser quelqu'un du meme sexe-- 10$
24- A fait l'amour avec quelqu'un du meme sexe-- 20$
25- A trompé votre conjoint(e)-- 10$
26- Vous masturber-- 10$
27- A trompé votre conjoint(e) avec quelqu'un de sa famille ou un de ses amis-- 20$
28- Fait l'amour oral-- 5$¸
29- Fait un 69-- 5$
30- Fait/recu du sexe oral dans une auto qui se déplacait-- 25$
31- Voler quelque chose-- 10$
32- Fait l'amour avec quelqu'un dans une prison-- 25$
33- Fait un film porno à la maison-- 15$
34- Fait un trip à 3-- 50$
35- A fait l'amour dans la nature-- 20$
36- A déjà été dans la meme pièce que quelqu'un qui faisait l'amour--25$
37- A volé quelque chose de plus de cent dollars-- 20$
38- A fait l'amour avec quelqu'un de plus de 10 ans que vous-- 20$
39- A fait l'amour avec quelqu'un mineur lorsque vous étiez majeur--25$
40- A déjà été en amour avec deux personnes ou plus en même temps-- 50$
41- A déjà dit a quelqu'un que vous l'aimiez mais ce n'était pas vrai-- 25$
42- Se promener nu-- 5$
43- A fait du nudisme en plein jour-- 15$
44- Vous êtes fait arreter par la police-- 5$
45- Passer du temps en prison-- 15$
46- A déjà uriné dans une piscine-- 50$
47- Jouer à la bouteille-- 5$
48- A fait quelque chose que vous regretter-- 20$
49- A fait l'amour avec votre meilleur ami-- 20$
50- A fait l'amour avec un de vos collègues de travail-- 25$
51- A fait l'amour anal-- 80$
52- A menti à votre conjoint-- 5$
53- A menti à votre conjoint en disant que le sexe était bon-- 25$

jeudi 12 avril 2007

Gouttes de tendresse

La pluie tourne dans le vide des rues étranglées. Gouttes d'absence.
Elle dort.
La pluie danse dans la pénombre des temps anciens. Gouttes d'évasion.
Elle s'envole.
La pluie hésite, tente en vain de tisser des velours de quiétude. Gouttes de détresse.
Elle se tait.
La pluie se bat, se rebelle, combat, frappe, cogne, blesse. Gouttes de violence.
Elle meurt.
Le silence bouge sec et dur, il tremble, s'évanouit à l'usure.
Elle rêve un peu fou.
La pluie fait reculer le désert.
Elle chante.
Juste une note. Peut-être deux. Comme ça. Pour rien. Pour la tendresse...

Excuse-moi de te demander pardon!

Excuse-moi...je te présente mes excuses...mille excuses...scuse me...je m'excuse...

Ces petits mots qui font partie du code de bonne conduite de la société, ne portent finalement pas à conséquence. Ce ne sont que des mots, utiles et nécessaires certes, mais qui n'engagent ni celui qui les prononce, ni celui qui les reçoit: d'ailleurs ce dernier s'empresse de répondre: de rien...c'est oublié...pas de souci...et autres formules du même genre. Formules passe partout lancées machinalement.

Pour moi tant qu'on est dans les excuses, on demeure dans la première couche, la couche superficielle du "reconnaître son erreur". C'est suffisant pour les petites choses qui traversent notre quotidien, du genre je ne tiens pas la porte qui se referme un peu fort sur la personne qui suit, oh! pardon!... ou bien j'ai oublié de te rapporter un livre, je m'excuse... je suis en retard ...excuse-moi...etc.

Demander pardon, être capable de demander pardon pour moi est une tout autre démarche, bien plus engageante, pour les deux parties en présence: un pardon suppose d'abord une faute, ensuite une fameuse prise de conscience de la part du fauteur, un regret vrai et un désir de le signifier en le disant à l'autre.

Beaucoup de gens se rendent coupables de toutes sortes d'actes "fautifs", mais ils font semblant de rien, et jamais au grand jamais ne se tournent vers celui qu'ils ont lésé, ou auquel ils ont fait du tort pour reconnaître leur erreur...

Ce n'est pas une démarche facile et peut-être que l'offensé n'accordera jamais le pardon, mais c'est là sa responsabilité à lui (ou elle) ce n'est pas de cela que je parle aujourd'hui.
Quel est le parent qui demande pardon à son enfant de l'avoir frappé, de s'être laissé aller à la colère, d'avoir été injuste...Le plus souvent, après s'être calmé on ne dit plus rien, on fait semblant de rien, et l'enfant reste avec un sentiment d'injustice fort. Ou alors il perd ses repères puisque les parents sont sensés de pas commettre de faute.

Quel est le chauffeur imprudent (ou le chauffard) qui après avoir causé un accident va prendre la peine d'écrire ou de se manifester pour "demander pardon"? On laisse la justice se faire, elle est là pour ça, elle remplit le rôle d'indemniser la victime, pas besoin de faire une démarche personnelle.

Quel est le journaliste qui reconnaît avoir nui à tort à la réputation d'une personne qui en a souffert le martyre? Quels sont les avocats, juges, directeurs d'école ou d'institution, les hommes politiques, les prêtres et hommes d'église, bref tous ces gens influents... qui ont le courage de s'adresser aux gens auxquels ils ont fait un tort parfois "mortel" pour reconnaître leur faute, le dire et tenter de la réparer?

De toutes façons, n'est-ce pas, pour le coupable, ce n'est jamais de sa faute n'est-ce pas?

Réflexions enneigées

J’étais assise là, dans mon salon, à regarder la neige tomber inlassablement, comme si le ciel était fendu en deux. J’aime me perdre dans la vision de la pluie ou de la neige se déversant sur les maisons. Je sais, on serais supposé être au printemps, mais bon...

Je peux rester des heures ainsi, dans le silence de mon chez-moi, à observer ce phénomène de dame nature, et je me perds dans mes pensées. Je pense peut-être trop, mais j’aime me trouver en pleine réflexion ainsi, ininterrompue, seule face à moi-même, seule en moi-même. En profiter pour clarifier mon esprit, l’épurer de toutes pensées nuisibles. Et croyez-moi, y’a rien de mieux.

Avec les gros flocons déferlant sous mes yeux, le ciel blanc immaculé, je me suis laissée transportée. Ma tête, remplie d’idées, de souvenirs, de scénarios, de visions du passé, de prédictions du futur. Et je me suis rendue compte que j’étais prise dans l’instant présent. Celui que les psy disent de vivre à plein. Le moment présent. Je l’ai vécu. Pleinement, intensément, ardemment. À m’en fendre l’âme, le cœur, les tripes. J’ai revu l’intégralité des derniers mois de ma vie. Je me suis avoué à moi-même combien depuis six mois, ma vie ne m’a pas apporté beaucoup de bonheur. Au contraire, elle m’a apporté des milliers de problèmes. De tout ordres confondus. Travail, amitié, famille, argent, santé, amour. Y’a rien qui tournait comme sur des roulettes. Rien! La seule bonne chose que j’ai concrètement vécu et qui me sera bénéfique, c’est d’avoir demandé le divorce.

Pour le reste, des bonheurs futiles, éphémères, faux à la limite. Oui, faux. Parce que j’ai une malencontreuse tendance à voir les choses plus belles qu’elles ne le sont. J’en ai besoin, j’imagine. C’est puissant la force de l’esprit. Mais ça l’est pas. Dans mes réflexions enneigées, j’ai compris que tant que je vais perpétuer à m’enfermer moi-même dans de faux bonheurs, je ne serai jamais libre. Libre. Sereine. En paix.

Je la veux cette paix, la paix d’esprit, la liberté d’être ce que je veux être, sans bâtons dans les roues, sans faire ce que les autres veulent, mais ce que moi je veux. Est-ce que j’en demande trop? Parce que quand je suis moi, la vraie de vraie, je fini toujours par agir et être en fonction des autres. Je suis tannée de ça. Écoeurée même. Je perds tellement de temps à essayer de ne pas blesser personne, ne pas risquer de les décevoir, de tout donner, même mon âme, juste pour qu’ils soient heureux. Mais moi, je ne le suis pas. Ce n’est plus de me refermer face à l’extérieur, c’est d’affirmer ce que je suis, comment je suis, sans plus un seul compromis. J’en ai trop fais. Beaucoup trop.

Et pourquoi au juste? Eh bien, je me suis répondue aujourd’hui : par besoin. Je suis paradoxale au point que je fais tout pour être un tant sois peu aimée, appréciée, reconnue. Et je sais pourquoi, aujourd’hui (vais-je le savoir encore demain?) c’est simple; je donne un accès complet à ma petite personne. Et là, les chances d’abus sont disponibles. Et bien, je n’en veux plus de ces compromis. J’ai le droit d’être qui je suis. De dire et faire ce que je veux. J’ai le droit d’être moi. Et si être moi, ça signifie aller au bout de moi, je le ferai. Pour moi. Pas pour les autres. Parce que même si certaines (très peu) de personnes en valent la peine dans ma vie, ceux-ci comprendront. S’ils m’aiment vraiment, ils comprendront que j’en ai assez. Pensez-vous?

Même si la neige printanière n’est pas agréable et que l’on préférerais tous le soleil, je vous avoue que je suis contente qu’elle soit tombée sur ma tête embrouillée aujourd’hui. Car elle m’a éclairée d’un soleil tout autre…

mardi 10 avril 2007

Tiers monde


Lundi, jour ordinaire

Je fais la queue à la caisse du super marché, c'est lundi, le frigo est vide. On m'a fait remarquer ce matin qu'il n'y avait plus rien à manger. (Ça me rappelle quelque chose tiens, c'est comme quand moi je dis que je n'ai plus rien à me mettre....d'ailleurs c'est vrai en plus, je dois absolument m'acheter dix ou douze deux ou trois jolis trucs d'été... je n'ai plus rien à me mettre).

Donc je fais la queue, impatiemment , il y a du monde, faut croire que mon frigo n'était pas le seul à être vide.

Je râle un peu pas mal, il n'y a que deux caisses ouvertes. Mais zut, je n'ai pas que ça à faire, moi, on m'attend pour...pour...euh...j'ai oublié pour quoi, mais je vous jure que c'est très important. Très! D'ailleurs je suis pressée, la preuve!

Je fais la queue, la dame devant moi a disposé tous ses trucs sur le tapis roulant: je me dis que si c'est comme ça qu'elle compte faire attention à sa ligne, franchement il n' y a là que des crasses, chips, saucissons gras, bonbons fluo, chocolat en veux-tu en voilà, des dizaines de bouteilles de coca pas light du tout.

Pendant que j'attends impatiemment, je regarde fièrement le contenu de mon chariot: salades, fruits, légumes, eau, yaourts et quelques bouteilles de bon vin rouge, oui madame!

La dame aux saucissonscocachips s'interrompt soudain l'air inspiré: mon dieu elle a oublié quelque chose, dit-elle en me bousculant violemment légèrement, elle plante tout là et court dans une allée pour en ramener dix une minute plus tard, un bocal de mayonnaise alourdie d'huiles et de graisses...beurk

Bon cette fois c'est la bonne: la caissière commence le compte.
La dame reprend l'air inspiré que je redoute, me rebouscule et repart à toute allure jusqu'au fond du magasin pour aller chercher des biscuits fourrés à la crème.
La caissière soupire, me lance un regard de connivence, je fulmine au secours je vais être désagréable je le sens.

La dame revient toute souriante, toute guillerette, pose son paquet de biscuits à 1000 calories chacun et me dit : j'ai failli l'oublier celui-là, mais je m'en suis souvenue à temps...

Le vide clos

Le vide me remplit de néant, comme un trou béant. Il m’entoure de noirceur, de froideur. Le vide intérieur, dans mon âme, dans mon cœur. J’ai perdu mes repères, mes balises. Ceux que j’ai acquis, imaginés, inventés ou créés. Est-ce que tout cela était le fruit de mon esprit, de mes pensées. J’ai envie de fuir, de me cacher, à jamais de me refermer. Le vide me poursuit, comme un ennemi. Chaque fois où je perds ce que j’aime, j’affectionne.

Et mes larmes sanglantes déversent des torrents. Des milliers d’adieux que j’ai du crier, hurler. Je reste là agenouillée, suppliant, mendiant. J’ai perdu la tête, pendant si longtemps. Que je ne sais plus comment me retrouver. Je suis déstabilisée, enlisée.

Le vide me consume, me brûle jusqu’à l’os. Ses flammes infernales dansant sous mes yeux apeurés. Seule face à son reflet, à mon image défigurée. Et mes promesses d’oublier s’envolent, dans une épaisse fumée. Dans les cendres gisant sur le plancher, se trouve mon être meurtri. J’ai chuté de si haut, je ne sais plus comment remonter.

Le vide de l’ennuis m’envahit. J’en tremble, j’en frissonne. Comme des glaçons immenses entrant dans mes entrailles, qui me poignarde. Sous mes airs forts, je m’effondre et je fonds. En milliers de pleurs traversant mon corps, de secousses si intenses. Fragile, brisée, usée.

Le vide clos, ferme sur moi ses portes d’acier. M’enchaîne dans ses limbes, m’entraîne dans sa haine. Ma folie me dit, que je recommencerais si on me disait oui. Faible devant ce besoin incommensurable, incapable de me corriger. Devant ma douleur, je ne peux contrôler ma peur. Et je sais que je tomberai encore. Et le vide me laissera sans rien. Plus rien.

***Écrit avant mon divorce

samedi 7 avril 2007

Dis moi


Dis-moi que tu m'aimes! J'en ai besoin à tous les jours!

vendredi 6 avril 2007

Blanche-neige la suite...

De tout mon coeur

De toi à moi ce n'est pas un mystère
Tu sais que mon cœur ne sait pas se taire
Aujourd'hui est un samedi de bonheur
Cadeau parfumé de douceurs
Juste pour enivrer ton cœur
Arômes sucrés de baisers versés
Aux doux mots susurrés
Délicieux éclats de tendresse
Velouté de caresses
Quelques pétales quelques années
Un bouquet de mille baisers
À défaut de ne t'offrir les roses
Mes lèvres sur les tiennent se posent
Friandises aux couleurs incendiaires
Impatiente ma bouche s'approche et se libère
D'une aubade éphémère

Un GROS crapaud!!

Curiosité

Je suis curieuse, tant et tellement que je ne peux m’empêcher d’épier les gens. N’allez pas croire que je me cache derrières les bosquets et que j’y reste tapie dans l’ombre à vous surveiller, bien sûre que non. Mais pour moi, de regarder les gens quand ils ne savent pas que je les observe m’offre une toute autre perspective de la race humaine. Quotidiennement, je me promène et observe. Je m’assois sur un banc, dans un parc et je me berce dans les regards des autres. Essayant de percer leur mystère, leurs pensées. À les regarder vivre ainsi, sous mes yeux avides. Avides de curiosité. Avides de compréhension.

La curiosité qu’est mienne touche à tout, j’adore apprendre, en savoir plus, aller plus loin. Persévérer à connaître le plus de choses possible. Me nourrir de connaissances, diverses, en tout domaines, mais en autant que cela touche à l’humain. Approfondir ce qui m’est donné afin de bâtir ma propre sagesse sans jamais atteindre la limite. Car l’humain n’en a point. Il est une source d’information incommensurable. Et je ne veux que m’en abreuver plus, comme une fontaine de jouvence pour l’âme. Ma curiosité me mène sur tes terrains jamais visités, et je les visite en m’émerveillant de chaque découverte.

Pour moi, cette curiosité me porte à réflexion. Elle me fais me questionner, sur moi-même, sur les autres. Sommes nous si différents, même si des lunes nous séparent de notre prochain? Sommes nous si semblables, même si on ne trouvent aucunes ressemblance entre nous et l’autre? Le questionnement n’est-il pas aussi signe d’intelligence? Bah, et puis, l’important, c’est de s’y intéresser, non?

Dans les belles rues du Vieux Montréal, j’entrevois un jeune homme, bien habillé, appareil photo en main. Je ralenti le pas et le regarde. Me demandant quelle était sa vision de la photo qu’il s’apprêtait à prendre. Sous quel angle voyait-il la scène qu’il allait immortaliser. Je m’approche et vois qu’il photographiait une peinture. Il avait mis le canevas sur le sol, dans le gravier, appuyé contre un mur de brique, empli de graffiti. La beauté de l’art et l’anarchie des graffitis violents, inter reliés, pour une photo magnifique. J’ai compris sa vision. Et je lui ai souris, à ce jeune homme visiblement fier de son idée. À travers sa vision, je me suis reconnue moi-même. Dans mon paradoxe.

J’épie, je surveille, mes yeux verts rivés sur vous, sur eux, sur nous. Et j’aime apprendre à voir à travers vos yeux, leurs yeux. J’aime savoir que cette curiosité me mène à un de mes seuls réels buts dans cette vie qu’est la mienne : comprendre. Comprendre l’humain. Comprendre l’homme, la femme, l’enfant, le jeune, le vieux. Comprendre toute la complexité de ce que nous sommes. En terminant par me comprendre moi-même. Et me rattacher au fait que oui, nous sommes tel que nous sommes, tous humains. Je choisi de rester curieuse… et de m’en nourrir de cette belle qualité qu’est la curiosité!

L'étincelle essoufflée

Essoufflée. Parce que quand je vis des moments de pure intensité, ensuite, je suis à bout de souffle. Comme vidée, épuisée. Et je ne veux qu’en vivre d’autres, qui m’insufflerons encore cette brise si puissance, qui me fera renaître encore un peu.

Un souffle de vie, transmis par des mots, une voix, une action, un petit quelque chose qui crée une étincelle. L’étincelle qui remonte l’échine, comme un frisson divin. Celle qui se ressens partout et nul part à la fois. Qui rejoint la racine même de mon être. Celle qui bouille dans mon ventre. Qui côtoie les papillons qu'il crée. Celle qui veut te brûler aussi. Car sans étincelle, je meurs à petit feu.

La braise de la vie brûle en moi. Comme un charbon ardent. Elle se consume tranquillement, lentement. Et ceux qui y crée des étincelles la garde en vie. Un souffle sur ce charbon, et je revis. Mais quand il n’y a plus rien, le charbon s’éteint. Il terni. Devient froid. S’essouffle. Et ne brûle plus. Et j’attends ce feu inlassablement. Celui qui jaillira de moi comme un volcan. À la prochaine étincelle…

jeudi 5 avril 2007

Divorce...amiable???

Ouf grosse journée. Ce soir mon ex conjoint et moi avons rendez-vous chez l'avocate pour conclure l'entente concernant la séparation des meubles et de la maison. Il déménage pour le 1er mai, ça s'en viens vite. Il part avec moins de meubles que je n'en garde, je dois donc payer pour les meubles qui restent dans la maison. Le problème c'est que mon nouveau copain achète ses parts de la maison ainsi que ses parts des meubles. Il offre un montant d'argent inférieur à ce que mon ex conjoint demande: c'est certain, il essaie de négocier les prix, il achète des meubles qu'il ne choisit pas. Pour 4000$ de différence, mon ex a refusé son offre cet après-midi. Je lui ai donc proposé de lui payer le montant exact qu'il demande, mais en échange, puisque je vais devoir payer 4000$ de plus de ma poche, je vais faire une demande de pension... j'ai un très petit salaire, un emploi sans aucune stabilité et je me retrouve avec plus de dettes. C'est un droit acquis de demander une pension quand ton rythme de vie doit diminuer après un divorce et que tu fais un moins bon salaire que l'ex conjoint. Il a donc le choix entre un plus petit montant d'argent et aucune pension à me payer, ou le montant d'argent qu'il désire et une pension mensuelle assez élevée. Je ne voulais pas en arriver à cette étape, je trouve ça "chiant" ma demande, mais bon... je me retrouve avec tout plein de dettes sinon et je ne peux pas changer l'offre de mon nouveau copain.

Il est parti de la maison fâché, disons que j'ai mérité une tonne de noms affreux, une scratch sur une porte et des objets brisés. Au moins j'ai l'assurance qu'il se présente chez l'avocate ce soir, mais je n'ai aucune idée de l'entente qu'on va obtenir. Il peut refuser de me vendre sa part de meubles, donc je fais pareil, je refuse d'y vendre ma part, on serait obligé de tout vendre et on ne ferait pas grand argent, en prime je lui demanderais une pension. Donc je pense c'est la pire solution à choisir pour lui entre les trois options.

C'est juste affreux comme situation, c'est très désagréable à vivre. J'ai hâte de conclure tout cela. Je crois qu'il n'a pas le choix de prendre un plus petit montant d'argent sans me payer de pension, logiquement c'est la meilleure option pour lui. Mais il avait l'air a vouloir prendre le montant au complet plus une pension à me payer. Il pense pouvoir se sauver de la pension, il va être surpris si c'est ce qu'il croit. Je préfèrerais de beaucoup ne pas avoir de pension, même si j'y gagne assurément plus. Cela entretiendrais un lien entre lui et moi et en même temps je n'ai pas envie que le divorce y coûte aussi cher.

Pensez fort à moi ce soir 19h, c'est là que ça doit se régler. Disons que j'ai moins de temps pour écrire ces derniers jours, c'est compliqué un divorce.

mardi 3 avril 2007

L'ombre qui avait des rêves de liberté

Incroyable, inconcevable
j'ai perdu mon ombre!
Je l'ai conçue, je l'avoue
un soir de pure folie:
j'avais besoin d'un double
d'une copie conforme d'un duplicata
plus vrai que nature.
J'ai donc repris à la hâte
déjà froissé dans la corbeille
mon brouillon inachevé.
Je l'ai réhabilité
déplissé avec grand soin
l'ai posé dans un cadre
cerclé d'or
sur le piano du salon.
Et quand je claque des doigts
l'ombre sourit gentiment, poliment
c'est magique!
Mais voilà que mon ombre
a disparu de son cadre.
Le brouillon s'est-il payé
un rêve de liberté?
Le double a-t-il imaginé
devenir l'original?
L'ombre a-t-elle décidé
d'ignorer le doigt qui claque?
Incroyable, inconcevable...

Dialoguons

Trop de dialogue finit-il par tuer le dialogue? Trop d'échanges "profonds" nuisent-ils à une relation simple et fluide? Est-ce utile d'être sans cesse dans l'approfondissement du pourquoi et du comment? Et de le partager systématiquement à l'autre? Risquant ainsi de le blesser ou pire de le lasser? Et d'alourdir fameusement une relation qui doit à chaque fois peiner pour sortir de la moindre petite incompréhension?

Mais il est clair aussi que trop peu de dialogue tue la relation... Si rien n'est échangé, du moins rien qui aurait besoin d'être échangé pour une meilleure compréhension, pour dissiper des malentendus, pour créer une connivence et une intimité, on sait bien que cela finit par faire des routes séparées, des étrangers l'un pour l'autre.

Alors quoi? Faut-il là aussi un juste milieu? Mais quel juste milieu? Et quel en serait le moyen le plus adéquat? La parole ou l'écriture, le verbal ou le non-verbal?

J'ai un ami qui, quand un malentendu ou une incompréhension nous sépare, ne souhaite pas trop en parler, ou s'il accepte, ce doit être vite fait bien fait. Il n'aime pas l'atmosphère de lourdeur que crée immanquablement une discussion, même menée avec respect et calme. Ce qui est passé est passé, dit-il, on n'y revient pas: la vie est courte, il faut la vivre au présent. Moi cela me laisse frustrée, car j'aime que les malentendus soient dissipés, clarifiés, expliqués. Pourtant je dois reconnaître qu'à partir du moment où je lâche ce désir de clarification à tout prix, que je me réinstalle au présent dans la relation amicale à laquelle je tiens, les choses difficiles s'évaporent sans avoir eu le temps de se transformer en vilaines tumeurs.

Faut-il gratter les plaies pour en enlever le pus et leur donner une occasion de guérir?Ou faut-il au contraire cesser de les gratter, de les triturer pour qu'elles cessent de s'envenimer?

Mais finalement n'est-ce pas une douce illusion de croire qu'on peut tout partager avec l'autre, les autres... Tout ceci ne nous renvoie-t-il pas à notre solitude existentielle? Oui, je sais, c'est sans doute très réducteur de poser la question en ces termes... toutes les nuances sont possibles dans le dialogue et la relation, et il faut sans doute apprendre à écouter ses intuitions pour se couler dans le bon pour soi.

lundi 2 avril 2007

Dis-moi quelque chose

Je connais des voix qui sont pleines, ou qui me remplissent de leur vibration, qui me nourrissent, qui m'enrichissent...je connais des voix qui m'envahissent comme une musique bienfaisante, qui chantent et vibrent en ondes de fougue et de vie...

Je connais des voix qui sont vides, ou qui me vident de ma substance...
Je connais des voix monocordes qui ont oublié comment c'était de grimper vers l'enthousiasme, qui sont rentrées dans le rang de la médiocrité, de la grisaille... des voix mortes.

J'aime les voix de ceux que j'aime...

dimanche 1 avril 2007

Poisson d'avril!


Comment reconnaître un blogueur

- au bureau, il ne rit jamais, il dit « lol »
- il fait des double-clics pour passer de Z Télé à Radio-Canada
- il se nourrit avec des plats micro-onde
- il est "offline" avant d'avoir pris son premier café
- quand il est devant son portable on peut tout lui dire, il répond « oui »
- il ne sait pas si ses amis de la blogosphère sont des hommes ou des femmes, ils ont tous des nicknames
- le soir, il s'installe devant son ordinateur pour suivre un dernier forum et s'étonne de voir tout à coup ses enfants prêts pour partir à l'école
- éteindre son ordinateur lui est insupportable
- il rêve la nuit en format php
- sa conjointe se plaint des doubles-clics qu'il fait avec ses doigts, toute la nuit...
- il s'est habitué au café froid
- sa conjointe a déménagé, il ne s'en était pas rendu compte
- l'avocat de sa conjointe lui envoie les papiers de divorce par courriel
- quand il rencontre quelqu'un, il demande « est-ce que tu as un PC » et « as tu as un blog ? »
- sa dernière copine est en jpg classée quelque part dans un doc
- son chien porte un nickname
- il aime aussi les « chats »