Lilypie 2ème anniversaire Ticker

samedi 3 mars 2007

Dans le temps...

En 1915, voici les réglements auquels devaient se soumettre les institutrices québécoises:

1- Vous ne devez pas vous marier pendant la durée de votre contrat.

2- Vous ne devez pas être vue en compagnie d'hommes.

3- Vous devez être disponible, chez vous, entre 8h du soir et 6h du matin, à moins d'être appelée à l'extérieur pour une tâche rattachée à l'école.

4- Vous ne devez pas flâner en ville dans des lieux publics.

5- Vous devez porter au moins deux jupons.

6- Vous devez entretenir l'école, balayer les planchers au moins une fois par jour, laver et brosser le plancher au moins une fois par semaine, nettoyer les tableaux au moins une fois par jour et allumer le feu dès 7h du matin, de façon à ce que la salle de classe soit chauffée à 8h.

7- Vous ne devez pas voyager à l'extérieur des limites de la ville à moins d'avoir la permission du président du Conseil des commissaires.

8- Vous ne devez pas vous promener en voiture avec un homme, à moins qu'il ne soit votre père ou votre frère.

9- Vous ne devez pas fumer.

10- Vous ne devez pas porter des couleurs vives.

11- Vous ne devez, en aucun cas, vous teindre les cheveux.

12- Vos robes ne doivent pas être plus courtes que deux pouces au-dessus de la cheville.

6 commentaires:

Anonyme a dit...

Ouf, c'est à se demander si tu respecte un des points mentionnés ci-haut ^^

Anonyme a dit...

Ah! je vous jure que l'historien de la petite municipalité de Saint-Alphonse-Rodriguez en a fait couler de l'encre! Leur "travail" ce trouve ici :

http://municipalite.saintalphonserodriguez.qc.ca/histoire/histoire2.htm

La "liste" des demandes aux institutrices est vers la fin ( titré : "le bon vieux temps" ).

Personne sais vraiment où ils ont été pêcher ça, ou si c'était spécifique à Saint-Alphonse-Rodriguez, pour référence vous pouvez lire des extrait de manuel scolaire et des critique de ceux ci de 1815 à 2006 dans la bibliothèque des manuels scolaires québécois de l'université Laval :

http://www.bibl.ulaval.ca/ress/manscol/imprime.html

Vous n'y trouverez pas ces "règles", si vous voulez un partenaire de road trip pour aller les lires vous mêmes, je me porte volontaire.

J'avais vu une excellente exposition sur l'éducation au Musée McCord sur la question :

http://www.musee-mccord.qc.ca/scripts/printtour.php?tourID=VQ_P2_6_FR&Lang=2

Ce qui m'avait frappé c'est qu'en 1870 les instituteurs de CECM gagnais 600$, une enseignante à la campagne 80$! Et les institutrices de la CECM était forcé d'enseigner chez elle pour moins de 200$ parce que la CECM n'avait pas d'école pour les filles...

Normalement quand on regarde le sexisme à travers les âges, c'est plus une question monétaire et d'accès que d'autre chose, surtout pour les femmes mariées.

Administration a dit...

C'est con mais la règle numéro 1 est en partie responsable du besoin de réformes scolaires qui s'imposaient dans les années 1960.

Les écoles rurales ne conservaient généralement pas leurs institutrices plus de 2 ans et plus de 5 ans en ville puisqu'elles étaient mariées très rapidement.

Les moeurs ont bien rapidement évolué avec la fin du conservatisme "politique", sous Duplessis, "religieux", jusqu'à Jean XXIII et Vatican II, et avec l'arrivée de vrais réformateurs comme Paul-Gérin Lajoie et Arthur Tremblay.

Les réformes issues du Rapport Parent vont permettre une plus grande accessibilité à l'école, une séparation de l'Église et de l'État (L'Église n'aura plus qu'un rôle consultatif) mais aussi une plus grande stabilité dans le personnel enseignant même.

(Désolé d'en écrire autant mais c'est mon sujet de recherche actuel... et peut-être un futur sujet pour la maîtrise en Histoire !)

Anonyme a dit...

C'est quand même mal décrire la situation de nommer Arthur Tremblay et Paul-Gérin Lajoie de "vrais" réformateurs. Ou le Rapport Parent de panacée.

Le ministère de l'Éducation existait avant 1875, c'est juste qu'il a été aboli en 1875. Les commissions scolaires aussi existaient avant 1875 ( depuis 1845 ). La Rapport Parent fait juste revenir tout le monde en arrière à une date ou le Ministère n'aurait pas dû être aboli et l’éducation pas cédée a des tierces parties, et il rajoute des choses évidentes ( les cégeps, entre autres ).

C'est une particularité canadienne, par exemple, les femmes étaient libres de voter dès 1791 selon l'Acte constitutionnel, mais on leur a enlevé ce droit en 1834 aux femmes mariées et en 1849 à toutes les femmes. Alors, leur "redonner" le droit de vote n'est pas vraiment progresser, c'est revenir en arrière et réparer une erreur qui n'aurais jamais du être commît, c’est annuler une reforme.

Le pire c'est que je n’étudie même pas là-dedans et la question ne m'intéresse guère, j'ai juste eu "quelque" blonde féministe, et j'ai fait le tour, de l'historien de Saint-Alphonse-Rodriguez en passant par l'éducation et le droit de vote.

Sérieusement, si vous cherchez des questions aux sexismes, ne cherchez pas plus loin que les religions. Le pire c'est qu’eux se croyaient progressistes en enlevant le droit de vote aux femmes ou en abolissant le ministère de l'Éducation! Moi, les mots «religion» et «reformes» me font vraiment peur, à chaque fois ça finit mal.

Enfin, c'est mon interprétation, je vous laisse juger.

Julie a dit...

Ahh ne parlez pas de réforme!!! Si le gouvernement pouvait enfin nous écouter (les enseignants) au lieu d'écouter les bureaucrates et tout ceux qui veulent s'en mêler sans savoir ce qu'est vraiment enseigner, peut-être qu'on arrêterait enfin de niveler toujours vers le bas les exigences et les compétences des élèves. En écoutant les principales personnes en enseignement et et y mettant un plus grand budget (non mais! C'est notre futur ces enfants là!) peut être qu'on arriverait à faire quelque chose de potable et qu'on pourrait enfin lâcher les réformes disproportionnées. Moi aussi les réformes me donnent des cauchemars!!

Et concernant mon article, je ne suis pas certaine que ça l'ai évolué tant que ça... nous n'avons toujours pas le droit d'avoir les cheveux teints avec des couleurs "non-naturelles". J'avais 3-4 petites mèches bleues qui ne paraissaient presque pas. On doit montrer l'exemple aux enfants, ils n'ont pas droit aux teintures à l'école, donc nous non plus. Mais, est-ce que parce que les enfants n'ont pas le droit de manger du chocolat après 20h nous nous abstenons? Est-ce que nous pouvons boire un grand verre d'eau avant de nous coucher? Vous arrive-t-il de vous baigner après avoir mangé? L'alcool est interdit aux mineurs, nous devrions montrer l'exemple et ne pas en consommer? Un film 18 ans et plus, nous l'écoutons quand même et cela même si on doit montrer l'exemple aux plus jeunes! Nous sommes des adultes, il me semble qu'il faut juste nous servir de notre jugement.

Anonyme a dit...

Ce qui est con avec les réformes c'est que dans 20 ans quand il va y avoir une inévitable réforme du réseau de la santé, tout le monde aura oublié qu’avant 1995 le réseau de la santé marchait pas mal mieux qu’avant cette nouvelle reforme progressiste ( en fait, pour couper les coûts ), idem pour le réseau de l'éducation... Je préfère de loin les améliorations aux réformes, tout simplement parce qu'il y a toujours place à l'amélioration. Mais bon je suis pas mal seul à le penser.

Pour tes cheveux, c'est fantastique que finalement des personnes essaient de contrôler ta beauté, on est juste de simple hommes nous, incapable de se contrôler. On peut quand même pas te laisser carte blanche, on finirait par tous te manger dans ta main. Il devrait y avoir une loi qui te force à porter un uniforme, parce que c'est connu, une femme en uniforme ça n'engendre aucun fantasme pour le sexe masculin.

Mais au-delà l'idée louable ( et débile ) de cacher tes attraits pour le bien de l'humanité et de tes élèves, ce qui me chicote dans leur "progrès" c'est que les règles sont tout simplement devenues non écrites. Ce n'est plus écrit "les professeurs doivent nettoyer la classe", ce qui est bien, mais d'un autre côté ils mettent de moins en moins d'argent sur l'entretien, forçant bon nombre de profs à le faire de toute façon. Idem pour le travail après les classes, ce n'est plus écrit, mais il barouette de plus en plus de matière avec de plus en plus d'élèves à problèmes, ce qui force la main des profs à faire du surtemps non rémunéré de toute façon. Pour moi c'est de l'hypocrisie et non de l'évolution.

Ah, les semaines de vacances me font trop cogiter.