Et si je m'invitais dans tes rêves...

Je suis là, n’ouvre pas les yeux. Écoute, j’entre à pas feutrés. C’est gentil d’avoir laissé la porte entrouverte. Voilà, regarde moi. Ne dis rien. Reste assis, je ne te dérangerai pas. Ça te dirait que je m’approche ? Doucement. Tu ne m’invites pas à m’asseoir ? Une seule chaise, je partagerai la tienne. Face à toi, mes fesses se déposent sur tes cuisses fermes et mes yeux embrassent les tiens en insistant qu’ils ne se quittent pas. Mon doigt sur ta bouche t’impose le silence. Laisse mon souffle te fredonner l’air du désir... Mes doigts dessinent sur ta peau les traces de ta vie. Ils découvrent tes joues, tes lèvres, ta nuque et s’y attardent plus longuement. Mes lèvres sur ton front continuent leur chemin vers la beauté de ton regard, la finesse de ton nez, la carrure de ton menton en omettant volontairement tes lèvres...

Mes fesses s’avancent timidement vers ton corps envahit d’un feu intense qui fait bouillonner le désir existant entre nous. Mes hanches se balancent telles une vague tranquille d’un vaste océan. Je sens ton corps se raidir sous le mien et tes yeux s’illuminent de milliers d’étoiles plus brillantes les unes des autres. Ton souffle s’accélère...

Tes mains dans les miennes, ma bouche, ouverte sur le plaisir, s’approche de la tienne et ma langue colore tes lèvres. Ton corps frémit d’envie lorsque celle qui me permet de te dire que je te veux s’introduit dans ta bouche pour s’entremêler encore et encore à la tienne... Sous mon sexe humide, le tien durcit.

Mon dos te réclame. Il veut sentir ton torse contre lui. Le mur nous accueille comme une toile accueille l’aquarelle et nos corps s’entrechoquent dans une danse violente. Ton corps contre mon corps, mes reins cambrés supplient ton sexe. Nos souffles s’épouvantent en canon. Tes mains sur mes épaules glissent dans mon dos puis sur mes hanches pour m’indiquer la cadence. Elles roulent et roulent encore plus rondement dessinant un huit infini...

Viens que je te goûte. Te sentir entier en moi. Goûter à ta chaleur, à ton excitation, à ton ardeur. Danse dans ma bouche au rythme que toi seul choisit. Danse jusqu’à ce qu’une marée mielleuse envahisse ton sexe qui palpite juste à l’idée de savoir que bientôt, elle dévalera la montagne d’une jouissance qui coulera au fond de ma gorge et qui paraphera ton prénom en moi, le temps d’un gorgée de bonheur...